Bullshit Ent

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dimanche 5 janvier 2014

La vie rêvée de Watler Mitty (ou "Ben Stiller commence bien l'année")

Bonne année.

Bon, ça c'est fait. Donc finalement j'ai trouvé le moyen d'aller voir un film cette semaine, comme ça j'ai du contenu à proposer. Et aussi parce que j'aime bien voir des films.
BREF, cette semaine c'est La vie rêvée de Walter Mitty qui passe chez Bullshit Ent. Et avant de commencer je tenais à partager une petite anecdote : je suis resté assis pendant deux heures sur un mauvais fauteuil à côté d'une dame à la corpulence imposante qui a roté, flatulé, et s'est remis de la crème hydratante sur le visage pendant deux minutes.
C'était pas très drôle.

ON S'EN FOUT, FAIT LA MISE AU POINT

Donc, La vie rêvée de Walter Mitty, c'est le nouveau film de Ben Stiller, avec Ben Stiller. Ben Stiller c'est un peu ce genre d'acteur/réalisateur qui louvoie entre les bons films et les mauvais sans jamais atteindre les extrêmes. Si on se penche sur la filmographie du monsieur, il faut remonter à 2011 pour retrouver son dernier bon film, puisqu'en 2013 il s'est fait oublier à cause de la honte suprême qu'était Madagascar 3 : Bon baisers d'Europe.
Mais voilà, il en fallait plus pour faire peur à Benny qui revient sur le devant de la scène avec un tripmovie qui a de la gueule dans la bande-annonce. En plus, moi j'aime bien Benny : Mon Beau Père et Moi, Le casse de Central Park, et Tonnerre sous les tropiques c'était cool quand même.
Pour Ben Stiller, ce début 2014 était donc l'occasion de se rattraper auprès de la planète cinéma.

VERDICT ?

C'était un film agréable. On passe un bon moment pendant deux heures.
Déjà rien qu'au pitch on est content : Walter Mitty est un type normal qui bosse chez Life Magazine. Dans sa vie il n'a rien fait d'étonnant, mis à part qu'il est en lien avec Sean O'Connor, le célèbre photographe. Mais quand il réalise que le négatif de son ami censé faire la couverture du dernier numéro a disparu, Walter Mitty décide de prendre sa vie en main et part à l'aventure pour retrouver le photographe et le négatif.
Une épopée moderne donc, qui a de quoi satisfaire les amateurs de voyage. Parce qu'en plus d'être agréable, le film est beau.

Mais chaque chose en son temps. La vie rêvée de Walter Mitty est donc un film agréable : déjà parce que Ben Stiller c'est quand même un bon acteur, qui a très bien compris son personnage : Walter Mitty c'est un rêveur qui devient l'acteur de sa vie. Dans un second temps Ben Stiller c'est aussi un réalisateur, pas franchement merveilleux, mais qui a de bonnes idées de mise en scène : les escapades de Walter amusantes, sa relation amicale avec Todd de eHarmony (très bonne trouvaille ça), les "bad boys" du film sont absolument irascibles.
Bref, Ben Stiller se rattrape bien sur le film aussi bien en acting qu'en réalisation.

Et dans un deuxième temps, le film est beau. Réellement beau. Il nous emmène dans une New York lumineuse, un Groenland inquiétant, une Islande verdoyante, et un Afghanistan froid et pourtant chaleureux.
Pas de secrets particuliers pour rendre son film beau, mais tout de même on salut l'esthétique.

Enfin un dernier élément agréable : plus le film avance plus Walter se forge, ce qui aboutit à une transformation physique et mentale du quadragénaire et qui se ressent bien dans la réalisation (notamment avec les escapades passagères de Walter).

MON DIEU SEB, Y A T IL SEULEMENT DES POINTS NÉGATIFS ?

Bien sur, pas négligeables ne plus.
L'histoire d'amour qui bat de l'aile, un peu niaise. On dirait qu'elle est là pour rajouter du contenu à l'écran : j'ai pas du tout été convaincu, même si le film fait des efforts pour rendre la romance touchante, au bout d'un moment on attend plus les scènes de voyages que les appels téléphoniques entre les amoureux. En fait, la romance n'était pas tellement nécessaire : même si elle est le déclencheur du voyage de Walter, ce rôle aurait pu être dévolu à la mère de Walter sur qui on aurait aimé en savoir un peu plus : une vieille veuve toute gentille qui en connait un long rayon sur la vie de Walter.

Bon, ensuite, on va pas se mentir : Ben Stiller a planifié SON retour. Du coup il est tout seul à l'écran, pas de casting attractif et les autres rôles sont justes convenables (mêmes les personnages épisodiques), c'est un gros moins pour ce film : il échoue là Inside Llewyn Davis réussissait haut la main.
Comment ? Que j'arrête de parler d'Inside Llewyn Davis ? Je vois je vois…

Un mauvais point aussi pour les guides afghans qui ressemblent plus à des péruviens qu'autre chose : comme dirait Mr. Papa Bullshit "A Hollywood, ils doivent pas avoir vu un afghan de leur vie donc on va leur pardonner, hein".

BON SEB, LE MOT DE LA FIN ?

Le mot de la fin c'est La vie rêvée de Walter Mitty atteint ses objectifs : faire revenir Ben Stiller sur le plancher d'Hollywood et raconter une belle histoire, comme il se doit. Les points négatifs du film sont tout de même trop importants pour permettre au film d'atteindre le niveau d'un Tonnerre sous les tropiques et il n'aura pas l'honneur de rester dans les mémoires.
Allez le voir si vous avez du temps, vous passerez un bon moment.

Bonne rentrée (#oxymore) et bonne séance.

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