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dimanche 29 décembre 2013

Classement des films 2013

La petite histoire : j'ai pas arrêté d'aller au cinéma pendant les vacances, mais j'ai vraiment trop la flemme de faire une critique maintenant.
Alors à la place je vais faire comme tout le monde et vous sortir un Top des meilleurs films que j'ai vus pendant cette année 2013, si si je sais que vous êtes contents ne le niez pas.

TOP 5 DES MEILLEURS FILMS DE L'ANNÉE 2013

"Putain, le mec il fait un top 5 quoi, c'est même pas un top 10, quel putain de flemmard"
C'est vrai, je fais un top 5 parce que j'ai vraiment trop la flemme de faire un top 10.

N°5 : Guillaume, les garçons, à table de/avec Guillaume Galliène

Ce film, c'était un peu la fraîcheur et la délicatesse dont le cinéma français avait besoin pour se séparer de son côté humour potache, vu mille fois dans des comédies au niveau médiocre (Les profs, Les gamins, bullshit et compagnie, bullshit à la plage, etc.).
Magnifiquement interprété par Guillaume Galliène qui porte fièrement l'étendard de la Comédie Française, ce biopic se hisse a un niveau d'humour qui me fait beaucoup plus sourire et rire qu'Intouchables ou le tristement célèbre Bienvenue chez les Chtits.
Adapté de son spectacle, le film retrace les différentes étapes de la vie de Guillaume Gallienne dans sa famille où tout le monde le considère comme homosexuel.
Malgré un humour fin et délicat ainsi qu'une narration efficace, ce film ne restera pas hélas dans les mémoires, sans doute à cause de son succès convenable au box-office et de sa réalisation qui n'a pas de quoi péter trois pattes à un canard (+1 points expression).
Il faut également saluer la magnifique prestation de Guillaume Gallienne qui s'interprète à la perfection (exercice difficile) mais qui interprète également sa mère de manière bluffante dans des dialogues rythmés et surtout très fluides.

N°4 : ZULU de Jérôme Salle, avec Forest Whitaker et Orlando Bloom

Ce film c'est la preuve que le cinéma français peut faire des grandes choses dans des registres autres que le drame et l'humour. Malgré son casting brittano-américain, c'est un film 100% français qui amène Jérôme Salle, son réalisateur, sur le devant de la scène française (un peu à la manière de Luc Besson quand il était jeune).
On se retrouve ici en Afrique du Sud en 2012, où nous suivons une enquête policière menée par Whitaker et Bloom dans tout Capetown. Et plus les deux amis progressent dans leur enquête, plus le film dévoile la dure réalité de l'Afrique du Sud post-apartheid.
Avec sa réalisation très poussée, ses plans panoramiques colorés (les mêmes qui manquaient tellement dans Invictus), son scénario avec une méthode de narration au travers de deux personnages, ainsi que son thème suggéré mais jamais explicité (le pardon), ce film est la surprise de la fin de l'année 2013.
Là aussi, une performance à saluer : aucun acteur n'étant afrikaner, ils ont tous dû apprendre l'accent afrikaans pour jouer comme il se devait, et le résultat est parfait : on pourrait croire qu'ils ont passé leur vie sur les plages de Capetown.

N°3 : Django Unchained de Quentin Tarantino, avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Léonardo DiCaprio, et Samuel L. Jackson

La sortie d'un Tarantino c'est toujours un évènement important dans le monde cinématographique hollywoodien. Le réalisateur fait partie des rares élus qui ont la main mise sur la totalité de la réalisation, et de plus il n'a que très rarement déçu (Jackie Brown ne restera pas dans les annales).
Voici donc en 2013 le très attendu Django Unchained qui s'est fait arroser de critiques généreuses et méritées. Dès la première séquence on retrouve la touche personnelle Tarantinesque qui faisait le succès d'Inglorious Basterds et le film se gargarise (+1 point expression) d'un casting époustouflant qui nous dévoile un Léonardo DiCaprio et un Samuel Jackson tout les deux parfaits dans leur rôles de méchants sans coeur et sans pitié.
Le verdict est simple : si on aime Tarantino ou si on n'accorde pas d'importance particulière à son travail, on passe un très bon moment lors du visionnage du film. Et si on n'aime pas Tarantino, on se la ferme et on baisse les yeux.
D'un point de vue personnel, j'ai aimé le film, alors que j'avais adoré les précédentes oeuvres de Quentin (je me permet de l'appeler par son prénom, on est intimes lui et moi). À mes yeux Django Unchained n'est pas du tout le meilleur Tarantino, mais reste quand même un des meilleurs films de l'année.

N°2 : The Grandmaster de Wong Kar Wai, avec Tony Leung

Si vous n'avez pas remarqué la sortie de ce chef d'oeuvre au début de l'année 2013, honte à vous. On a ici un film à l'apparence de film d'art martial, mais on y découvre bel et bien un film historique et philosophique qui retranscrit des évènements historiques sombres au travers de la philosophie qu'a apporté le kung-fu au monde.
Ce biopic retrace la vie de Ip Man, un célèbre maître du kung-fu au travers de quatre périodes historiques différentes. La légende d'Ip Man n'est plus à faire, particulièrement si le nom de Bruce Lee vous est familier : le jeune acteur a été entraîné au kung-fu par ce même Ip Man.
Tout les cinéphiles savent que Wong Kar Wai est un maître du cinéma hong-kongais, si ce n'est Le Grand Maître (+1 point jeu de mot), et il nous offre ici un film à l'esthétique purement et simplement ahurissante : les décors sont parfaits, les costumes plus vrai que nature, les chorégraphies des combats à la fois violentes et gracieuses. Le tout étant magnifié par le jeu d'acteur très épuré de Tony Leung (mais si vous savez : In the mood for love aussi réalisé par WKW)
Encore une performance a noter : WKW désirait faire ce film depuis de longues années déjà et a passé plus de quatre ans avec son équipe à chorégraphier les affrontements pour le plus grand résultat de l'histoire des films d'art martiaux (et j'ai pas peur de l'affirmer).

N°1 : Inside Llewyn Davis des Frères Cohen, avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake, et John Goodman

Le voilà le grand film de cette année 2013. Le dernier né des prodigieux frères Joel et Ethan Cohen se hisse dans le panthéon de leur filmographie. Pour vous expliquer en quoi ce film est parfait je citerais ma mère quelques minutes après qu'elle soit sortie de la salle : "On rit, mais c'est pas drôle".
Le film retrace une semaine de la vie de Llewyn Davis, un chanteur folk dans les années 60 qui galère à trouver un endroit où dormir et une assiette pour manger. On découvre, ses amis, ses collègues, on fait les mêmes rencontres que lui en se laissant porter par le film.
Llewyn Davis c'est ce qu'on appelle le "looser magnifique", il s'en prend plein la tête et désespère mais ne s'arrête pas pour autant, tout le fait un peu chier mais il fait des efforts, les gens autour de lui sont heureux mais pas lui …
Avec Inside Llewyn Davis, les Cohen retournent vers un genre qu'ils aiment beaucoup : la comédie noire, la même qui a fait le succès de Fargo quelques années auparavant. L'ambiance et l'esthétique du film sont très bien accordées (on salue le filtre gris), et le film s'offre une bande son folk qui amène quelques petites perles musicales (Hey Mister Kennedy interprété par Timberlake et Isaac).
Le casting ne peut que faire sourire puisqu'on retrouve des acteurs ni trop célèbres, ni trop inconnus, mais surtout talentueux, on applaudit surtout Oscar Isaac qui est pour la première fois sous le feu des projecteurs et s'en sort comme un chef.
Cynique mais pas trop, dur mais attendrissant, drôle mais sérieux, Inside Llewyn Davis est définitivement LE film de l'année 2013.


Ce top touche à sa fin, enfin (+1 point rime ridicule). Bien sur, il est entièrement personnel et beaucoup trop abrégé.
J'espère que vous profitez de vos vacances pour aller au cinéma et j'espère que l'année 2014 sera aussi riche en cinéma que l'a été 2013.
Bonne année et bonne séance.

dimanche 22 décembre 2013

Casse-tête chinois (ou "le demi-film")

Il y a une chose que je déteste quand je vais au cinéma : c'est quand je suis dans la queue et que je vois soudainement qu'il ne reste que 5 places pour le film que je vais voir. Puis 3, puis 2. Et c'est à ce moment là que la putain de famille nombreuse devant toi galère à payer ses cinq places. Finalement après deux minutes à chercher la pièce de cinquante centimes pour faire l'appoint, ils te laissent la place ; tu regardes la guichetière et tu dis "bonsoir, deux places pour Zulu s'il vous plait" et elle te répond "désolé, elles viennent de partir".

Du coup, je suis allé voir Casse-tête chinois de Cédric Klapisch.

LA MISE AU POINT RÉCURRENTE

Depuis la création de ce blog, on a un petit problème : on voit que des films qui viennent de trilogie. Et encore aujourd'hui c'est le cas, Casse-tête chinois étant le dernier film de la trilogie Klapisch composée également de L'Auberge espagnole et des Poupées russes.
Au programme on retrouve donc Xavier (Romain Duris), Martine (Audrey Tautou), Isabelle (Cécide de France) et Wendy (Kelly Reilly) qui passent tous ensemble l'étape fatidique de la crise de la quarantaine  et voyagent une troisième et dernière fois à destination de New York.
Personnellement, je n'ai jamais accroché à la trilogie Klapisch : L'Auberge espagnole m'avait laissé indifférent et Les poupées russes ne m'avait pas du tout convaincu. Donc j'allais voir ce Casse-tête chinois dans l'optique qu'il ne me plairait pas non plus.
Mais j'ai tout de même été un peu surpris.

PUTAIN, QUELLE SURPRISE

Je te le fais pas dire. 
Bon le scénario est complètement valable, il s'inscrit bien dans l'histoire que les deux autres films avaient entamé : Xavier et Wendy se séparent, elle part vivre à New York avec son nouveau mec américain, et du coup Xavier y va aussi pour être près de ses enfants, en parallèle il voit toujours Isabelle qui vit également à New York avec sa copine Ju, et enfin Martine vient dans la ville passer ses vacances.
Jusque là tout semble dans la verve de ce que les Poupées russes et L'auberge espagnole avait raconté : le vie en bordel de Xavier, que lui même résume comme étant un véritable casse-tête chinois (en plus il loge à Chinatown donc jusque là tout est logique).

Au niveau des acteurs, c'est du bon travail pour Romain Duris et Cécile De France qui se débrouillent tout les deux très bien dans leurs rôles respectifs de papa divorcé un peu perdu et de lesbienne quadragénaire masculine. Kelly Reilly s'en sort aussi bien, même si on ne la voit pas tant que ça dans le film, c'est un peu court pour bien commenter son jeu. Et puis Audrey Tautou joue bien aussi même si elle manque un peu de charisme, mais on lui en voudra pas : son personnage en manque aussi.

On arrive à la réalisation. Pendant toute la première moitié du film, Cédric Klapisch fait un excellent travail qui dépasse ce qu'il a put faire dans les autres films. On a un rythme rapide qui se couple avec le train de vie de Xavier (rapide aussi). Il y a des trouvailles super intéressantes (la visite de New York en Google Street View, ou en plan du métro), des passages humoristiques très originaux (les philosophes allemands, les instants photos). Même la narration du film est moderne et bien trouvée : un appel skype de Xavier avec son éditeur. 
Pendant toute la première moitié du film, on ne s'ennuie pas. On découvre les nouveaux personnages épisodiques, certes, mais sympathiques (Ray le papa "warrior" ou l'avocat cheap de Xavier). On se laisse porter par le rythme du film sans problèmes. L'humour est léger et efficace (cf : le dialogue entre Xavier et le nouveau mec de Wendy). 
Même la musique correspond exactement à l'esprit du film.
Au final c'est un film sur des quadras que n'importe qui peut aimer, et à ce moment là du film j'étais agréablement surpris.

BORDEL, MAIS QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ ?

La deuxième moitié du film : le néant, comme dirait Xavier.
On perd tout ce qui faisait de la première moitié un moment agréable. D'un seul coup on arrête de voir les personnages secondaires (bye Ray, l'avocat, et les philosophes allemands), finies les astuces de mises en scènes (sauf l'appel skype bien sur), plus de visites de New York (sauf une petite à un moment).
Puis des fois on a des scènes injustifiées (ex : pourquoi Wendy vient à l'appart de Xavier, si ce n'est pour permettre la scène d'après : la réunion des exs). Même l'humour devient un peu nul (cf : la blague du "met la moi bien profond"). On a même l'impression que Klapisch avait déjà raconté tout ce qu'il pouvait et qu'il a essayé de combler la dernière demi-heure avec des longueurs.

Et c'est exactement pour ça que j'avais pas aimé les deux autres films : au final on nous raconte pas grand-chose, et en plus on essaye de boucler la boucle à la fin de manière maladroite (et pour le coup on boucle la boucle avec le début de L'Auberge espagnole).
Et c'est assez dur de regarder ça après une première moitié super surprenante. Y a vraiment rien d'agréable dans la deuxième partie, même la "final joke" tombe à l'eau.

BON, CONCLUSION ?

Du même niveau que ses prédécesseurs, Casse-tête chinois est un film pas vraiment terminé. L'entrée est savoureuse, le dessert est fade (best métaphore de l'année 2013). Même si la plupart des acteurs sont doués, on a même certaines surprises épisodiques (Sandrine Holt et Kyan Khojandi), ils ne suffisent pas à rattraper l'ennui profond de la deuxième moitié du film qui ternit vraiment l'ensemble.
Un film à voir le soir à la télé, mais pas au cinéma au prix d'une place de ciné (best rime de l'année 2013).

Bonne séance et #bullshit.

dimanche 15 décembre 2013

Le Hobbit : La Désolation de Smaug

Bonjour les gens.

Voilà, j'ai réussi à aller voir le deuxième opus du Hobbit la semaine de sa sortie, un samedi soir, en centre ville, sans avoir réservé les billets avant.
Je suis satisfait.

MISE AU POINT POUR PAS CHANGER

La trilogie du Hobbit est au Seigneur des Anneaux ce que la Prélogie est à Star Wars. Un long prequel. L'année dernière sortait Un voyage inattendu le premier volet de cette nouvelle trilogie. Un premier volet plutôt convaincant, voire même vraiment bon. Nous voilà donc avec le dernier né de la famille : La Désolation de Smaug, qui suit les évènements du film précédent.
Ce film s'annonçait donc particulièrement épique et visuellement implacable, puisque je le rappelle il a été filmé en full-3D.

ALORS ? LES IMPRESSIONS? 

Une déception en soi-même. Surtout à cause d'une seule chose : l'humour. Ce film est trop drôle. Et en plus des fois les blagues ne sont même pas bonnes. Le premier film était juste assez comique ( à l'instar des films précédents ) mais celui là est plus drôle que ce que Peter Jackson a pu faire.
En gros, plusieurs personnages servent de "comic-relief" (des personnages qui sont là pour... bah pour faire rire en fait...) et chacune de leur apparition à l'écran sert à faire rire. Sérieusement, j'ai jamais entendu autant de gens rire dans un film à priori épique.
Pour rester dans les personnages/humour, il faut parler de Tauriel, un personnage créée uniquement pour les films (absent des livres donc) et qui est là pour remplir une histoire d'amour et pour satisfaire le public masculin (les filles, vous avez Orlando Bloom je vous rappelle).

Bon ensuite : le film va trop vite.
Comme les SdA, le film se bâtit comme une épopée, elle même construite comme une suite successive d'épreuves plus ou moins dangereuses. Et bien disons que la première moitié du film c'est exactement ça, sauf que ça va tellement vite qu'on a même pas le temps de bien comprendre le danger. Le comble pour un film d'aventure où justement le danger est un point principal de l'intrigue.
Du coup on se retrouve avec des personnages vides et sans empathie, mais après tout on s'en fout on les reverra plus jamais ahah.

C'était pour les défauts principaux. Il faut coupler à cela une réalisation normale (au sens pas spectaculaire, sauf pour une séquence) qui peut surprendre de la part de Peter Jackson qui a pourtant le sens de "l'epicness".
Le vrai problème de ce film c'est aussi sa bande annonce et sa campagne de pub qui nous promettaient un film rythmé et épique (décidément c'est LE mot de la journée), et qu'à la place on a un ersatz du Seigneur des Anneaux qui se paye un côté comédie.

BON SEB Y A BIEN UN TRUC QUI T'AS PLUS ?

Bien sur : le casting.
Ian McKellen reprend le rôle de Gandalf, et il faut le dire il nous redonne une prestation magnifique. De plus, cet opus annonce le retour triomphal de Orlando Bloom dans son rôle de blondinet froid et badass, un rôle qu'il maitrise sur le bout des doigts. Richard Armitage repousse les limites du soldat désabusé. La belle révélation de Lee Pace dans le rôle du Roi dominant, ambigüe.
Et puis il y a Benedict Cumberbatch.
Qui joue Smaug le Dragon. Et qui atteint une tel niveau de perfection dans la séquence qui lui est consacrée qu'on se demande comment Hollywood a pu se passer de cet acteur pendant tant de temps.

L'autre point positif est la direction artistique : aussi bien les décors naturels de la Nouvelle Zélande que les paysages modélisés par ordinateur. De manière générale, dans ce genre de film, j'accorde une importance cruciale à la direction artistique, et je n'ai pas été déçu avec ce Hobbit.
Je n'ai pas eu la chance de voir le film en 3D (même si habituellement je suis assez contre), mais je suis sur que le résultat vaut le coût (8€ la place quoi).

Enfin, j'en ai parlé plus haut, la séquence du Dragon (que TOUT le monde attendait) est très bien réussie : à la hauteur de son dragon, elle est grandiloquente et plus qu'impressionnante, on se sent tout petit pendant la totalité de la séquence. C'est le bon point réalisation du film.

CONCLUSION SUBJECTIVE

Ce deuxième opus du Hobbit se place loin derrière le premier. Un film qui se cherche, un peu vide et sans saveur. L'humour et la vitesse des évènements sont le point noir du film, mais heureusement pour lui, sa direction artistique, son casting, et sa musique (malgré quelques morceaux déjà vus) lui permettent de rester légèrement au niveau des autres films de la saga.

Je ne peux pas vous le conseiller mais le voir ne peut pas faire de mal (sauf peut-être à votre porte monnaie).

Bonne journée et bonne séance.

dimanche 8 décembre 2013

Hunger Games : L'Embrasement

Salut les gens, j'inaugure ce site, qui sera mondialement célèbre d'ici quelques mois, avec une critique (modeste mais tout de même) de Hunger Games : L'Embrasement suite directe de Hunger Games.

PETITE MISE EN SITUATION 

Parce que j'aime les mises en situation.
Donc ce deuxième volet fait suite à un premier film qui avait eu un succès colossal à sa sortie (qui s'était hissé au rang de 3e film américain le plus rentable durant la première semaine de diffusion avec 155 millions de dollars). Autant vous dire que la suite se devait donc d'être grandiose à son tour.
Et fort heureusement l'objectif est atteint.
Côté scénario : après leur éclatante victoire lors des 74e Hunger Games, Katniss et Peeta vivent à priori heureux si ce n'est qu'ils ne sont pas ensemble dans la mesure où Katniss a une relation ambigüe avec son ami Gale. Le problème c'est que leur victoire a déclenché une vague de révolution dans les districts pauvres de Panem. Le Président Snow voyant tout cela d'un mauvais oeil décide de forcer Katniss et Peeta à jouer de nouveaux les amoureux pour leur Tournée dans le but de calmer les ardeurs. Hélas tout ne se passe pas comme prévu, et Snow décide de se débarrasser une bonne fois pour toute de Katniss lors des 75e Hunger Games, édition spéciale dans laquelle les équipes sont choisies parmi les précédents vainqueurs.

LES BONS CÔTÉS 

Tout d'abord, signalons que Gary Ross quitte la réalisation pour laisser sa place à Francis Lawrence (qui n'a vraisemblablement aucun rapport avec Jennifer). Le résultat se voit à l'écran : finis les caméras qui bougent de partout quand Katniss court dans les bois ou les plans panoramiques faussement panoramiques. Francis Lawrence a une caméra plus posée et fait preuve d'une bonne maîtrise de l'engin, que ce soit sur les plans d'ensemble gigantesques du Capitole ou sur les gros plans ou les inserts des Jeux et des combats.
De plus la narration est drastiquement différente : le numéro 1 nous proposait de voir en alternance les Jeux au travers des yeux de Katniss, du public, et occasionnellement de Seneca Crane, le Haut Juge chargé d'organiser les jeux. Le deuxième quitte complètement le public qui s'éclipse quasiment de la totalité du film, il délaisse également les scènes du Haut Juge, et se focalise essentiellement sur le point de vue de deux personnages : Katniss et le Président Snow.
Si on couple ce détail au fait que les Jeux sont eux-mêmes filmés de manière a donner une impression d'esprit de coopération plutôt que d'opposition, on arrive à un niveau de réalisation très perfectionné puisque tous ces détails découlent d'une phrase du scénario : "Souviens toi du vrai ennemi", autrement dit le Capitole.
Pour revenir rapidement sur la narration, le spectateur est constamment aux côtés de Katniss et de ce fait, il ignore également beaucoup de détail sur cette révolution cachée par le Capitole, ce qui crée immédiatement une certaine proximité entre Katniss et le spectateur, une proximité particulièrement réussie.

Pour ce qui est du jeu d'acteur, un énorme bravo à Jennifer Lawrence (Katniss) qui démontre une nouvelle foi son talent d'actrice. Elle nous donne un personnage très humain, pour lequel l'empathie est quasi immédiate. L'autre palme revient à Donald Sutherland (Président Snow) qui impose son charisme à tout les personnages qu'il approche. Le reste de l'équipe est également très doué dans sa performance et on attend impatiemment de revoir certains d'entre eux dans le prochain opus.

Un grand bravo au musiciens et aux scénaristes également qui ont tous fait de l'excellent travail dans leurs disciplines.

BON SEB, C'EST BIEN GENTIL TOUT ÇA MAIS C'EST QUOI LES POINTS NOIRS

Gale.
En fait, le personnage n'est jamais pleinement développé, du coup on n'a pas d'empathie pour lui. De même son histoire d'amour avec Katniss est super accélérée, deux bisous et c'est fini et pourtant ils en font une montagne. Ce qui rend l'ensemble du triangle amoureux ennuyeux. Parce qu'en conséquence on a l'impression que l'histoire de Peeta est purement médiatique, ce qui est vrai jusqu'à un point.
Point à partir duquel le spectateur est complètement perdu et n'a aucune idée du type de relations entretenues par chaque binômes. Ce qui est franchement dommage et ça ressemble plus à un genre de fan-service pour attirer les jeunes filles dans la salle de ciné. Et en plus, ça donne des relents de Twilight Edward/Jacob - Peeta/Gale.
Et ça c'est plutôt mauvais.

BON EN CONCLUSION ?

Très différent du premier opus, ce Hunger Games n°2 est un bon film qui réussit sa réalisation et sa critique du totalitarisme et de la société d'apparence. Une bonne réalisation et de bon acteurs mènent le film à une très bonne critique malgré une histoire d'amour qui bat de l'aile. Le film a également une direction artistique à couper le souffle qui ferait pâlir L'Empire Romain dont il est légèrement inspiré (entre autres).
Au final, un grand oui pour Hunger Games : L'Embrasement à condition d'avoir vu le premier.

Bonne soirée et bonne séance.