Bullshit Ent

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dimanche 25 mai 2014

Godzilla - Gareth Edwards

Salut les gens, ça fait longtemps hein ? Bon j'ai un paquet d'excuses mais j'imagine bien que vous vous en foutez, donc on passe les retrouvailles et on attaque le vif du sujet.
Dernier film visionné : le nouveau Godzilla, qui, on peut le dire, a fait parler de lui avant et après sa sortie.
On en a entendu beaucoup à son sujet, rendez vous maintenant avec le plus grand lézard de l'histoire du cinéma.


MISE AU POINT

Dans l'univers du cinéma, Godzilla c'est plus qu'une légende. C'est véritablement le premier monstre a avoir connu un succès mondial. L'histoire du lézard préféré d'Hollywood commence au pays du Soleil Levant en 1954 : Ishiro Honda réalise le premier film montrant le reptile détruisant Tokyo. Depuis Godzilla a connu une évolution plutôt intéressante, au travers de film comme Godzilla vs. King Kong ou Godzilla : Final Wars, pas tous franchement fameux.
L'histoire tourne au tragique le 16 Septembre 1998 lorsque sort Godzilla de Roland Emmerich. Tout le monde insulte le film violemment, et encore aujourd'hui j'ai l'impression d'être le seul humain a avoir aimé ce film.
Tout ça pour dire que Gogo est un des personnages les plus cultes de l'histoire du cinéma, et que faire un film sur lui est très risqué depuis 1998.
Ici on se retrouve avec un film signé par un illustre inconnu mais avec un casting intéressant : le premier rôle est tenu par le jeune et fougueux Aaron Taylor-Johnson (un acteur que j'aime bien, que vous avez peut-être déjà vu dans Captain America : The Winter Soldier ou Kick Ass 2), le désormais très célèbre Bryan Cranston (Walter White dans Breaking Bad, qui fait ses premiers pas sur le devant de la scène au cinéma) et enfin un de mes acteurs favori : le nippo-américain Ken Watanabe (Le Dernier Samourai, Inception).
Un mélange surprenant donc, voyons ce qu'il en est.

GRAOU

Je ressors de la salle satisfait sans être émerveillé.
Divertissant semble être le mot pour décrire ce film. Quant à savoir s'il fait honneur à la légende, c'est une autre histoire.
Au niveau de la réalisation on est sur un niveau classique et tout à fais correct sans être non plus incroyable. L'histoire s'étale sur plusieurs années, on suit plusieurs personnages intéressants qui ne se rencontrent pas, et on est les témoins du chaos orchestré par Gogo et les autres monstres.
Rien de brillant au niveau de la mise en scène donc.
Passons à autre chose : le casting.
Casting intéressant donc. On est toutefois déçu de voir s'en aller Walter White si tôt dans le film, alors qu'il se débrouillait à merveille. On est même ravis de voir qu'il arrive à se renouveler après ses années à  jouer le célèbre chimiste (malgré une ou deux ressemblances, mais on ferme volontairement les yeux). Pour ce qui est de Ken Watanabe, le monsieur est excellent. C'est peut-être le meilleur acteur du film tant il respire son charisme habituel. Enfin, Aaron Taylor s'en sort très bien : jamais chiant, toujours bien dans l'action, pas du surjeu, c'est du bon boulot Aaron.
Les musiques du film étaient sympathiques aussi, sans pour autant être incroyables non plus.

En revanche l'imagerie était vraiment impressionnante. Tout les environnements sont magnifiques, l'ambiance visuelle est renversante, et la lumière très bien travaillée. On est immédiatement plongé dans l'atmosphère, c'est très efficace. Un grand bravo à la scène des parachutistes, vraiment sensationnelle, j'ai été captivé (la vision des traits de fumée rouge tombant sur Los Angeles reste gravée dans ma mémoire).

Maintenant on arrive à l'élément le plus crucial du film : les effets spéciaux. Les terribles effets spéciaux, ceux là même qui allaient dès le début déterminer la qualité du film. Mettons nous d'accord : les effets spéciaux sont très très beaux. Vraiment bluffants, chaque scène de destruction est frappante de réalisme.
Bref le travail sur les effets spéciaux a porté ses fruits.
Maintenant arrive le contrecoup : le design des monstres.
Et là par contre j'en ai chié. Bien chié même. Bon on commence avec les deux "MUTO" qui font vraiment tout sauf des bestioles naturelles. Leur tête et leur mâchoires sont beaucoup trop carrées pour être réalistes, sans parler de leurs yeux qui ne doivent leur permettre de voir que sur les côtés.
Et puis Gogo, mon Dieu Gogo. Que le réalisateur ait voulu rendre hommage à la version de 1954 c'est une chose. Sauf qu'en 1954, les effets spéciaux se résumaient à de la pâte à modeler et du carton. Donc qu'à l'époque un Godzilla gras du bide soit réaliste ça parait plausible, mais de nos jours on veut des lézards réalistes, pas des reptiles sumotoris bordel. Du coup on se retrouve avec des animaux loin de ce que Darwin aurait pu prévoir. C'est vraiment un coup dur pour le niveau de réalisme du film. Parce qu'on peut se le dire : le Godzilla d'Emmerich, au moins il était beau lui.
Voilà.

CONCLUSION

Godzilla de Gareth Edwards est un film plutôt sympathique  qui se laisse regarder sans encombre. On l'apprécie dans sa totalité, sans se laisser franchement impressionner. Le design des monstres refroidira les spectateurs lambdas, mais ravira surement les aficionados du gros lézard légendaire.
À voir et à apprécier, je le conseille si le genre vous plait !

Bonne soirée et bonne séance les loulous.

LE MOT DE LA FIN

Cette semaine, le mot de la fin revient au respectable Nicolas, qui nous décrit un film "vraiment super" et qu'il "conseille à tout le monde. En plus le Godzilla est très fidèle à la version japonaise".
Oui, oui, mon frère est un aficionado.

dimanche 4 mai 2014

The Amazing Spider Man 2 - Marc Webb

Salut les gens, c'est les vacances et vous avez sans doute mieux à faire que de passer du temps sur Bullshit Ent, mais bon visiblement vous y êtes donc on continue.
Cette semaine j'ai vu The Amazing Spider Man 2 de Marc Webb, le deuxième opus de la seconde trilogie Spider Man. 
Les films Marvel c'est la tendance depuis le succès phénoménal d'Avengers, on avait déjà eu le pas terrible Iron Man 3, et l'apparemment réussi Captain America 2.
Que vaut donc ce TASM 2 ? Réponse maintenant.

MISE AU POINT

The Amazing Spider Man premier du nom, également réalisé par Marc Webb a une mauvaise réputation. Une réputation méritée, puisqu'il est franchement pas terrible. 
Pour le deuxième opus, Marc Webb (je me permets de signaler que "web" signifie "toile" en anglais, ce qui est super ironique, voilà voilà) rassemble la même troupe d'acteurs : Andrew Garfield dans le rôle titre, Emma Stone ; et également des petits nouveaux, notamment Jamie Foxx et Dane DeHaan.
Autrement dit, on part avec les mêmes bases que le 1, qui était médiocre. Donc on s'attendait difficilement à mieux en fait.
Et pourtant.

ET POURTANT

Et pourtant, force est de constater que The Amazing Spider Man 2 relève le niveau de son prédécesseur. 

Le problème du 1, c'est qu'on ne s'amusait pas, on nous racontait une histoire qu'on connaissait déjà, de manière plutôt banale, donc forcément on s'ennuyait.
Là c'est plutôt tout le contraire. On a le sentiment que Marc Webb a tellement voulu se rattraper qu'il a insisté sur tous les fronts pour être sûr que son film ait le moins de défauts possible. Ça se ressent vraiment et ça fait plaisir à voir.
La réalisation a pas concrètement évolué, mais ça ne pose pas plus de problèmes que ça. On est assez séduit par les arrêts sur image esthétiquement beaux, par les plans de New York, pourtant pas tous panoramiques. Marc Webb reste classique  se répéter, c'est louable, surtout sur une suite.
Là où on a des progrès notables c'est sur les personnages. Particulièrement au niveau de la psychologie. Déjà on peut se pencher sur Peter Parker qui a un problème concret avec la figure paternelle : tout le film tourne autour des travaux de son père et sur le fait que ce dernier ait abandonné son enfant. Il y a tout une quête psychologique pour retrouver la figure de son père disparu. Peter Parker (Andrew Garfield) est plus ou moins perdu puisque, jusque là, la seule figure paternelle qu'il avait l'a quitté : son oncle Ben. Ensuite on a tout son blocage par rapport au père de Gwen (Emma Stone) à qui il a juré de ne pas entrainer la jeune fille dans ses aventures héroïques. Enfin il y a l'épisode du petit garçon (et par extension de New York ?) qui voit en Spider Man une figure protectrice, bref un genre de père.
Tout ce développement de la figure paternelle dans le film fait mouche. On peut également mentionner, au delà de Peter Parker, les retrouvailles éphémères de Harry Osborne (Dans DeHaan) et de son père, ainsi que l'héritage à double tranchant que lui laisse ce dernier.

Bref, j'ai utilisé Peter Parker pour exemple, mais globalement tous les personnages ont leur lot de développement, même si à mon avis on aurait pu mieux exploiter l'histoire du père de Spider Man. D'ailleurs en parlant de développement de personnage, je crois que j'ai vraiment adoré l'histoire d'amour Peter/Gwen. Une histoire d'amour qui se résume par "c'est compliqué" mais qui respecte vraiment ses personnages et qui crée une empathie directe. On enlève les scènes d'actions et le film devient un film d'amour plutôt sympa. 

Là où le film met indubitablement des points, c'est aussi sur les scènes d'action. Déjà on a un travail très efficace sur l'animation des personnages (notamment la fluidité de Spider Man, soufflante) qui participe énormément à la sensation de vitesse lors des scènes d'actions (qui reposent souvent sur ce point en fait, à quelques exceptions près).
J'ai un gros coup de coeur pour la scène d'ouverture qui m'a vaguement rappelée celle de The Dark Knight Rises d'ailleurs. Les combats sont quasiment tous vivants, et parfois essoufflants tellement le rythme est soutenu. Bref, c'est bien un film de super héros en somme.

Le dernier grand point du film c'est la musique. J'ai adoré la plupart des musiques, ce qui s'explique principalement par le fait qu'Hans Zimmer a partiellement participé à la B.O. Et j'ai vraiment accroché à l'effet récurrent de musique intra/extra : plusieurs fois la musique d'un élément concret du film, devient la musique de fond de la scène. Un petit effet qui me fait toujours plaisir.

Au final la seule chose que je vais reprocher à ce film ce sont ses transitions, toujours un peu douloureuses tant on passe d'une scène à une autre de manière un peu brutale. Au début ça m'énervait, à la fin j'en pouvais plus. C'est dommage, sans ça le film était vraiment très bon.

CONCLUSION

Foncez voir The Amazing Spider Man 2, qui n'a rien à voir avec le 1, et ce grâce au travail exceptionnel qu'a fournit Marc Webb, soutenu par son casting efficace.
Il vaut le détour, et j'espère qu'on verra la bande de TASM2 dans le prochain Avengers.

LE MOT DE LA FIN

Cette semaine, deux mots de la fin pour le prix d'un, d'abord celui d'Alex, plutôt déterminé :
"Un Mad Max pathétique dans son rôle de méchant en manque de reconnaissance, un Harry qui donne envie de pleurer par sa médiocrité, un Spiderman consternant dans son immaturité et dans sa relation amoureuse fortement cliché. "
Et il s'empresse de rajouter : "Et des ralentis interminables."

Bon, pour nuancer ces propos d'une rare violence, voici le mot de Paul : 
"un film plutôt judicieusement tissé"
"les amazing spiderman c'est comme les crêpes le premier est un peu raté le deuxième est meilleur"

Merci, Paul tu sauves la critique.