Bullshit Ent

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lundi 20 octobre 2014

Dossier Chicago

Salut les gens.
Comme vous l'avez sans doute remarqué, il y a eu une chute de l'activité du groupe rédactionnel de Bullshit Ent, ce qui peut s'expliquer par un simple fait :
J'étais à Chicago.

Chicago, Illinois, the Windy City. Une ville immortelle bien sûr, et cinématographiquement connue.
Car oui, certes ce n'est pas New York, mais Chicago peut se vanter de servir de cadre spatial à de nombreux films remarquables qui seront le sujet de ce dossier ouvrant les vacances : le Dossier Chicago.

THE BLUES BROTHERS - JOHN LANDIS - 1980

Feutres, costumes, lunettes noires. Inutile de continuer la description car vous les avez déjà reconnus : Jake et Elwood Blues, les frères éponymes du film de John Landis dédié à la musique Blues.

On peut le dire sans prendre de risques : The Blues Brothers est un film culte. L'histoire : Jake Blues sort de prison et atterrit dans les bras de son frère Elwood, qui lui explique que l'orphelinat où ils ont grandi risque d'être détruit si la mère supérieure ne paye pas les 5000$ de taxe foncière. Déterminés à sauver l'orphelinat, Jake et Elwood remontent leur ancien groupe de Blues et décident d'obtenir l'argent honnêtement. Sur le chemin, ils se feront un certain nombre d'ennemis, entre autre la Police de l'Illinois, un groupe de country, le Parti Nazi Américain, et l'ex fiancée de Jake.

Le secret de la réussite de The Blues Brothers c'est un ton cynique et décalé, un rythme rapide et efficace, et surtout son casting musical qui a engendré une bande son d'anthologie (on note la présence de James Brown, Cab Calloway, Aretha Franklin, Ray Charles…).
Et c'est au coeur de Chicago que circulent les deux frères, permettant d'admirer la ville de l'époque au cours de nombreux plans d'ensemble et de travelling majestueux, notamment le plus célèbre d'entre eux: celui de la voiture des nazis.

John Belusci et Dan Aykroyd portent le film à la perfection, stoïques comme jamais, esthétiques comme il se doit. On applaudit aussi la présence de Carrie Fisher qui rajoute encore plus de piment à l'action.

Décidément, les Blues Brothers sont indissociables de Chicago, chapeau aux artistes.

THE BREAKFAST CLUB - JOHN HUGHES - 1985

Cinq ans après la tournée des Blues Brothers, c'est une autre bande qui s'installe dans la Windy City : celle du Breakfast Club.
Le principe du film : cinq adolescents se retrouvent enfermés en retenue un samedi matin. Leur particularités : ils ont tous des personnalités différentes, un surdoué, un athlète, une fille à papa, une détraquée, et un délinquant. Leur professeur leur impose une dissertation : "Qui pensez vous être ?"

On peut reprocher à The Breakfast Club de n'être qu'un film d'ado, mais j'y vois plus que ça, puisque le développement du film se fait par le biais de personnages forts, et que la fin renvoie le spectateur lui même à la question posée. Le film s'illustre par une belle morale également.
On note bien sur une bande son efficace : je pense notamment à "Dont you forget about me" que ma soeur prend plaisir à chanter environ 45 fois par semaine.

The Breakfast Club ne parle pas trop de Chicago c'est vrai, mais il n'empêche qu'il est sur la liste, et qu'il vaut le détour.

CERTAINS L'AIMENT CHAUD - BILLY WILDER - 1959

On change drastiquement d'époque avec Certains l'aiment chaud puisque nous voilà revenus au crépuscule des années 30.

Chicago, 1929, la prohibition est à son apogée. Joe et Jerry sont témoins d'un règlement de comptes entre mafieux et doivent se cacher dans un orchestre féminin pour échapper aux criminels. Les voilà rapidement à destination de la Floride, poursuivis par leur détracteurs.

Oui oui, je sais, Certains l'aiment chaud ne se déroule pas à 100% à Chicago. Il n'empêche qu'il prend place à son commencement dans le Chicago de la Prohibition, le Chicago de Capone, 'the' Chicago.
On n'a pas grand chose à reprocher à ce grand classique.
Bien sur, comment occulter la présence de Marilyn Monroe et de Tony Curtis au casting ? Contraint à une idylle cinématographique malgré leur rapports désastreux dans le vrai monde de la vérité véritable (Bullshit Ent, le gossip des années 50) et n'oublions pas l'irrésistible Jack Lemon.
On aime ou on n'aime pas l'humour des années 50, encore un peu chaplinesque malgré tout. Certes, ça vole pas astronomiquement haut, mais ça marche bien et c'est beau à voir.

Et puis, la réplique finale a dépassé les frontières du temps après tout…

LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER - JOHN HUGHES - 1986

Attention. Vous tenez entre vos mains l'un des films préférés de Bullshit Ent. L'un des plus grands films de l'histoire de l'humanité. Irrémédiablement dans mon Top 5 des meilleurs films de tout les temps, voici La Folle Journée de Ferris Bueller de John Hughes (oui le même que The Breakfast Club).

Ferris Bueller décide de profiter de ces derniers jours de lycéens pour sécher les cours avec son meilleur ami Cameron et sa copine Sloane. Le jeune homme déploie une multitude de stratagèmes pour parvenir à ses fins et être sûr de passer la meilleure journée de tous les temps, tout en échappant à la vigilance de ses parents, à la colère de sa soeur, et à la fureur du principal…

Avec Ferris Bueller, on atteint des sommets. Les personnages principaux sont extrêmement attachants, le rythme est parfait, on ne s'ennuie pas une seconde, l'humour est recherché, la musique est bien choisie.
Avec ce film, John Hughes n'a fait aucune erreur. Si au premier abord les personnages ressemblent à des petits cons, la narration nous fait vite nous rendre compte qu'ils sont tout simplement humains, et que les antagonistes sont eux en revanche des robots psychopathes alors qu'ils obéissent à la morale.

Esthétique, le fil nous fait découvrir dans ses moindres détails la ville de Chicago, de la Willis Tower jusqu'au Musée d'Art Moderne. Né dans les années 80, et pourtant intemporel, La Folle Journée de Ferris Bueller expose une philosophie très simpliste de la vie, mais délivre un regard attendrissant sur cette dernière.
Décidément ce film est parfait, et Matthew Broderick est au sommet de sa gloire.

À voir, immédiatement si vous ne l'avez pas vu.

LES INCORRUPTIBLES - BRIAN DE PALMA - 1987

On parlait d'Al Capone, de la Prohibition, et de Chicago précédemment, nous voilà en plein dedans.
Brian De Palma (grand monsieur du cinéma s'il vous plait) livre en 1987 une adaptation libre de la traque d'Al Capone par l'agent Eliot Ness.

Deux acteurs endossent les rôles de ces personnages historiques : Kevin Costner incarne Ness, et Robert de Niro, le grand Bob est Al Capone.
Le succès de Les Incorruptibles s'explique non seulement par la performance en duo de ces grands acteurs, mais aussi par la technique et la narration de Brian De Palma qui mène son histoire à merveille, dans l'ambiance noire de la Prohibition.

La valeur historique du film est douteuse, mais son lien avec Chicago est certain. Il décrit une ville sombre plongée dans le crime, où la seule lumière émane de la brigade des Incorruptibles.
Un grand film qui aura laissé sa marque dans la culture populaire, c'est pas les Inrocks' qui vous diront le contraire.

LA MORT AUX TROUSSES - ALFRED HITCHCOCK - 1959

De célébrités en célébrités, on passe de De Palma à Hitchcock. Décidément cet article a un superbe casting.
On ne présente plus La Mort aux trousses, sans doute l'un des plus célèbres films d'Alfred Hitchcock.
Cary Grant y incarne un journaliste new yorkais se retrouvant dans une affaire criminelle tentaculaire, puisqu'il est confondu avec un certain Mr. Kaplan. Le journaliste n'aura aucun moment de répit, tandis que son périple l'emmènera de New York à Rapid City, non sans un arrêt dans la belle ville de Chicago.

Avec ce film, Hitchcock rappelle qu'il est le pionnier du genre policier-thriller-suspens-horreur au cinéma, un pionnier extrêmement performant. La célèbre scène d'anthologie de l'avion a ainsi menée son réalisateur au rang de génie du cinéma, et personne n'ira dire le contraire (non toi non plus, désolé).

Je n'ai pas grand chose à dire sur La Mort aux trousses tant mon avis serait vain. C'est un grand film, on y voit un petit bout de Chicago, tout est parfait.

Il est ressorti en France en Juillet dans une nouvelle définition, et je suis certains que vous êtes allés le voir n'est ce pas ?

RISKY BUSINESS - PAUL BRICKMAN - 1983

Le plus célèbre personnage ayant moins de 21 ans de Chicago est sans conteste Ferris Bueller, mais on a tendance à oublier Joel Goodson, le héros de Risky Business, qui pourtant a de quoi se faire aimer.

La vie du pauvre Joel, un ado normal avec pour seul problème ses parents autoritaires, bascule suite  à sa rencontre avec une call girl.
Film sincèrement drôle, et parfois un peu osée, Risky Business amène le jeune Tom Cruise sur le devant de la scène !
Moins culte que les autres films énumérés au dessus, il n'en est pas moins agréable à voir, surtout si vous êtes un jeune mâle en mal de libertés (les jeunes filles aimeront aussi, c'est pas ce que j'ai dit).

Chicago y a une place importante, notamment le Lac Michigan, je m'arrête là, no spoil.



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Le Dossier Chicago prend donc fin ici, je vous souhaite d'y aller un jour dans votre vie, et surtout je vous souhaite de bonnes vacances !