Bullshit Ent

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dimanche 9 février 2014

The Ryan Initiative - Kenneth Branagh

Bonsoir tout le monde.
Voilà ce weekend j'hésitais entre faire dans le politiquement engagé avec Jacky au Royaume des Filles ou juste aller voir tout un bunch d'acteurs que j'aime bien avec American Bluff.
Finalement, je suis allé voir The Ryan Initiative, de Kenneth Branagh, avec Chris Pine, Kevin Costner, Keira Knightley, et Kenneth Branagh.
On a affaire à un film d'espionnage américain, et conformément à la pseudo tradition sur Bullshit Ent, on va faire une mise au point.

LA MISE AU POINT

The Ryan Initiative c'est l'histoire de Jack Ryan qui-
Stop, on s'arrête. Jack Ryan, si ça ne vous dit rien, c'est un monument du roman d'espionnage. Jack Ryan est donc un espion américain travaillant pour la CIA, crée par l'auteur Tom Clancy, et qui fait apparition dans une douzaine de romans.
Bref, Jack Ryan c'est du lourd. Et c'est pas la première fois que ce bon vieux Ryan vient dire bonjour au septième art puisque déjà en 1992, Harrison Ford espionnait les russes, et en 2002 Ben Affleck se posait des questions sur les ogives soviétiques.
Ici, Jack Ryan est incarné par le jeune acteur Chris Pine, que vous avez peut-être déjà vu dans Star Trek Into Darkness. Chris Pine succède donc à deux acteurs réputés, et a intérêt à mettre la barre très haute pour montrer qu'il fait lui aussi partie de la nouvelle génération hollywoodienne.

ALLEZ, C'EST COOL, LE DÉVELOPPEMENT MAINTENANT

The Ryan Initiative est plutôt un film d'espionnage sympa. Agréable disons.
Le scénario -original- est convenable sans arracher trois pattes à un canard : en gros, les russes préparent une attaque terroriste et une attaque économique simultanées sur les États-Unis (on est un peu perdu au début, mais les ES s'en sortiront très bien), dans le but de dévaluer le dollar à un point critique. Jack Ryan, analyste économique à la CIA se rend compte qu'il se passe quelque chose et va à Moscou régler le problème, sans rien dire à sa fiancée.
Bon on se laisse rapidement emporter, pas de problèmes, l'histoire se déroule plutôt bien. Mention spéciale aux scénaristes qui ont eu la bonne "initiative" (+1 pt jeu de mot) de ne pas faire mourir des personnages secondaires, parce que dans les films d'action/espionnage ça devient vite pénible.

Au niveau de la réalisation, je connais mal les talents de Kenneth Branagh, qui jouit pourtant d'une renommée particulière. La caméra est efficace, l'esthétique très travaillée (les décors russes, très très beaux), là non plus il n'y a pas de hic particuliers. Branagh maîtrise bien les techniques du films d'espionnage : la montée de la tension, les scènes de briefings, les moments de hacking/mission. Bref, Branagh sait ce qu'il fait, c'est plutôt agréable. Il y'a même deux trois idées sympathiques qui fonctionnent bien. De plus, le film prend un rythme efficace à partir du déclenchement de la mission, les plans se succèdent efficacement, tchac tchac, il y a ce petit côté BD assez agréable.

On passe aux acteurs. Chris Pine peut sortir la tête haute, il fait un bon Jack Ryan, humain, débutant sur le terrain, amoureux, inquiet, en colère aussi. Bref, une mosaïque d'expressions intéressantes bien maîtrisées par l'acteur. Bien que Pine ne soit pas un débutant, il ne baroude dans Hollywood que depuis peu, on applaudit donc la performance.
Une mention aussi à Kenneth Branagh, qui joue le bad guy du film. Froid (normal il est russe), mais sensible, un antagoniste déterminé, avec des faiblesses et une face cachée que Branagh a très bien décrypté.
Bien sur la jeune et jolie (+1 pt référence ?) Keira Knightley est convaincante également, on la voit moins que les autres à l'écran mais elle laisse quand même une bonne impression, même si certains n'accrocheront pas à son côté "tête à claque".
Enfin, Kevin Costner s'en sort très bien aussi dans le rôle du mentor rassurant, qui garde le contrôle pendant un moment et qui finit par se faire surpasser par le héros. Un rôle pas forcément intéressant, mais Kevin réussit à le rendre sympathique.
Et puis, je montre du doigt également l'acteur secondaire Colm Feore qui malgré son tout petit rôle est efficace, et je vous conseille vivement la série Revolution dans laquelle il joue le bad guy, où  sa performance est louable.

NEGATIVES POINTS

Je disais qu'on était pas surpris. C'est le gros défaut du film : le scénario ne décolle pas des masses, pas de plot-twists rocambolesques, pas de traîtres imprévisibles, juste un point A et un point B et des pages de scripts au milieu. Ce choix de la sureté est tout de même dommage pour un film d'espionnage, genre dans lequel les twists scénaristiques sont pourtant primordiaux.

De même pour la réalisation, ça reste très primaire, pas d'innovations particulière, et en plus les scènes d'actions ne sont pas complètement maitrisée. D'ailleurs le son est très très élevé dans ces dernières, je sais pas si c'est fait exprès mais ça agresse un peu les oreilles.

Et en parlant d'oreilles, parlons aussi de la musique (+1 pt transition stylée). La bande-son n'est pas passionnante, ni exaltante. La base du film d'espionnage disons. La preuve c'est que j'ai même pas la musique du générique en tête. Et pourtant, en général, je suis pas difficile sur les musiques.

Enfin, certaines pointes d'humour ne sont pas nécessaires et ne servent qu'à faire rire les jeunes au troisième rang incapables de se la fermer pendant la séance.
Du vécu ? Non pas du tout, enfin.

RAPPORT DE MISSION

The Ryan Initiative a des atouts irréprochables, parmi lesquels son casting et son réalisateur, mais cela ne lui confère que le titre de "bon film" et pas celui recherché de "bon film d'espionnage". Les points noirs ne sont pas négligeables et viennent ternir un ensemble pourtant convaincant.
Ne le mettez pas en priorité sur la liste des films à voir, allez plutôt le regarder si vous n'avez rien à faire d'autre.
Voilà c'est fini, bonne soirée et bonne séance.

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