Bullshit Ent

Bullshit Ent

dimanche 16 février 2014

American Bluff - David O. Russell

Bonsoir les gens, vous allez bien ? Tant mieux.
Ce week end je suis allé voir American Bluff de David O. Russell.
Bref, il s'agit d'un film racontant l'histoire vraie d'une opération orchestrée par le FBI en coopération avec des escrocs pour faire tomber des politiciens corrompus, le tout dans les années 70. Un programme chargé donc.

MISE AU POINT

Un programme chargé ? Sacrément chargé même, puisqu'on se retrouve ici avec le premier gros film hollywoodien qui rassemble des acteurs de la nouvelle génération américaine : Christian Bale, le doyen de la bande qu'on connait depuis un petit moment, Jennifer Lawrence, aka "Princesse Hollywood", Bradley Cooper, qu'on voit partout, et Jeremy Renner, qui vient de faire son entrée à Hollywood.
Le tout dirigé par David O. Russell, un illustre inconnu pour Bullshit Ent.
À noter qu'American Bluff a été nominé pour une ribambelle d'Oscars, et a ramené trois Golden Globes, dont celui de la Meilleure comédie.
En résumé, ce film c'est le premier du futur Hollywood avec en tête d'affiche les stars de demain.

ALORS ? 

Alors, nom de Ben Affleck, ce film m'a réellement ennuyé.
Trop long ? Peut-être, mais à mon avis le problème n'est pas là. Le problème c'est que le film n'a pas de rythme, il marche par cycle : il commence très fort avec une scène d'ouverture mémorable, puis ensuite on a une très longue séquence où on s'ennuie sec, une séquence pourtant nécessaire. Après on a de nouveau une séquence rapide, on a l'impression que - ça y est - le film va se lancer, et finalement non, une nouvelle séquence lente.
Le problème vient sans doute du style de David O. Russell (rappel : je ne sais rien sur sa filmographie), on aime ou on aime pas, mais voilà, en tout cas ça marche pas.
A propos de la réalisation, on voit tout de suite qu'O. Russell a un petit effet fétiche : le zoom. Enfin, le zoom, disons "l'insert progressif" : la caméra filme un élément en particulier (insert), elle recule pour filmer un mouvement/un élément plus large (dézoom), puis revient sur le premier élément (insert).
On en a plein dans le film, des tas même. Au début on est agréablement surpris, mais après deux heures, ça nous fatigue. Souvent utilisés pour insister sur un micro caché dans un col de chemise ou sur un objet oublié, on se serait aussi bien contenté de dialogues.

Bon au niveau de la construction du récit, on a du mal aussi : le film commence au début de l'opération, puis procède à un long flashback pour revenir une heure plus tard au point de départ. Habituellement ça marche, là moins. L'histoire commence vraiment bien, on a tout de suite envie de savoir la suite : donc les histoires d'amour du passé, on attend juste qu'elles passent vite.
À part ça l'histoire est intéressante mais complexe : elle en rebutera plus d'un et en fera sortir certains autres de la salle (c'était le cas pendant ma séance).
Quand je pense que c'est une histoire vraie, j'espère pour que les vrais personnages c'est passé plus vite.

Au niveau des acteurs, on reste un peu déçu par un Bradley Cooper qui nous avait habitué à beaucoup mieux, il pousse son jeu trop loin, un peu comme son personnage (je sais pas si c'est un bon point).

Bref, la grande question c'est "en quoi c'est drôle ?". Il y avait bien entendu quelques scènes amusantes, ironiques, ou autre. Mais rien de suffisant pour ramener le Golden Globe de la Meilleure Comédie.
Ce point restera donc une énigme, l'histoire en elle même n'est pas drôle, les personnages non plus (sauf un ou deux), donc un véritable mystère.

BON SEB T'ES DUR LÀ

Sévère mais juste.
Et il faut rendre à César ce qui est à César : le film a des qualités.
En premier lieu Jennifer Lawrence qui nous fait don de son charisme naturel, et enfin elle prouve que c'est une bonne actrice qui joue autre chose que des ados intrépides. Et elle joue très bien. À côté d'elle, Christian Bale qui rappelle ces incroyables capacités morphologiques, on le retrouve ici en escroc irascible gras et sale, seulement deux ans après cette armoire à glace de Batman.
Mais le meilleur acteur du film reste à mes yeux, et c'est une énorme surprise, Jeremy Renner qui joue beaucoup mieux les gentils sincères que les héros style Avengers ou Jason Bourne : l'héritage. Une très agréable surprise.

Le pari réussi de O. Russell c'est la B.O année 70 qui fonctionne très bien, puisque chaque scène comportant une musique est tout de suite plus entrainante que les autres.

Voilà, globalement c'est tout ce qui m'a plus dans le film. En fait, il ne peut même pas se targuer de bien reconstruire les années 70 dans la mesure où l'immersion est très moyenne, et où le film serait presque identique s'il s'était déroulé de nos jours.

CONCLUSION

N'allez pas voir American Bluff. Sauf si vous êtes un fan excessif de Jennifer Lawrence ou de Jeremy Renner. Sinon, le film est bien trop long pour être agréable, avec une histoire hélas pas assez intéressante pour tenir le spectateur en haleine.
Et pourtant, je suis pas difficile sur ce genre de détails en général, mais là c'est l'overdose, ça ne passe pas.
Un résultat décevant, pour un film qui avait du potentiel, dommage.

LE MOT DE LA FIN

Cette semaine, et pour inaugurer la rubrique, le mot de la fin revient à "Pierrot le foutre" (+1 pt point référence/parodie) :
"Une merde bien ficelée, la BO et le jeu extraordinaire de Jennifer Lawrence rattrape le tout, je ne conseille pas ce film sauf si vous voulez chopper quelqu'un car il vous offre une fenêtre de 2h30 d'ennui à combler"


Voilà, c'es enfin terminé, bonne soirée et bonne séance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire