Bullshit Ent

Bullshit Ent

lundi 8 décembre 2014

La French - Cedric Jimenez

Bonsoir bonsoir, aujourd'hui j'ai essayé de faire honneur à la production culturelle nationale, en effet, je suis allé voir un film français: La French.

MISE AU POINT

Par où commencer ?
La French raconte l'histoire vraie de l'enquête menée par le Juge Michel contre un réseau de trafic d'héroïne basée à Marseille : La French Connection.
Le réalisateur n'est autre que Cédric Jimenez, dont vous n'avez probablement jamais entendu parler, moi non plus, ce qui s'explique principalement par le fait que sa filmographie ne contient que deux films (en compant celui là). Mais malgré cette non-célébrité, Cédric Jimenez sait bien s'entourer puisque se tiennent à ses côtés le fameux Jean Dujardin et Gilles Lellouche.
On part sur de bonnes bases avec La French donc, un beau casting et une histoire intéressante. La base.

DÉVELOPPEMENT

La French pète le feu.
Je veux dire, La French est un très bon film. Du haut level, ça faisait longtemps dans le cinéma français.
Déjà, mention spéciale pour l'ambiance et la reconstitution. Du très très bon travail, la même Marseille que dans les années 70 (après j'y étais pas, mon témoignage n'est pas non plus super pertinent), les costumes, les voitures… Un boulot très impressionnant qui participe grandement à l'immersion du spectateur dans l'histoire.
Histoire très bien menée d'ailleurs du début à la fin. On se laisse facilement entraîner dans cette poursuite judiciaire contre la French Connection, malgré deux trois longueurs qui cassent le rythme de temps en temps (je pense à la vie familiale du Juge Michel, on voit à des kilomètres que c'est là pour mettre du pathos). Mais sinon tout va bien et se déroule à la perfection.
Mais bon on ne vas pas se le cacher, la force de ce genre de film réside dans son casting. Et ici donc de la qualité : on oppose un Jean Dujardin bien loin d'OSS 117 qui incarne un juge zélé déterminé à traquer sans relâche le crime, et un Gilles Lellouche terrifiant en parrain du crime. Un jeu tout en puissance de la part de Jean Dujardin qui génère un charisme impressionnant (et ses favoris n'y sont sans doute pas pour rien). Du côté de Lellouche on est plus dans la finesse en revanche. Deux jeux bien différents mais qui se marient à la perfection au coeur d'un polar à l'ambiance électrique.

Mais voir La French comme un simple film français qui aurait vocation à raconter une histoire vraie, c'est mal connaitre le cinéma français. Loin de là, La French c'est aussi un réquisitoire contre le règne du crime et la corruption de la police et de l'État, deux éléments omniprésents dans le film. Au travers du personnage de Gaston Deferre (qui je le rappelle a été Maire de la cité phocéenne et Ministre de l'Intérieur sous François Mitterand), ou des "condés corses" c'est une attaque à l'encontre des fonctionnaires qui vendent leur mission contre de l'argent et qui permettent aux criminels de continuer leur commerce meurtrier.
J'ai l'impression d'écrire un discours d'extrême gauche-là.

Bref, La French c'est un mélange à juste dose des bons côtés du cinéma français : bons acteurs, bonne réalisation, travail de reconstitution efficace, message profond en seconde lecture. Seul détail innovant : c'est un polar ! Et pas un énième film d'auteur pseudo profond. D'ici quelques jours va sortir L'Affaire SK1 qui dans la même veine que La French semble vouloir renouveler les cinéma tricolore.
Bravo et merci à Mr. Cédric Jimenez.

CONCLUSION

N'hésitez pas à aller voir La French, ne serait-ce que pour votre culture générale. Je recommande chaudement.
Il ne me reste plus qu'à vous dire bonne soirée et bonne séance. À la prochaine.

LE MOT DE LA FIN

Cette semaine le mot de la fin revient une nouvelle fois au magistral Alexandre qui nous dit que c'était "un très bon film, bonne ambiance d'époque. Les voitures sont belles. On voit le World Trade Center en construction".
Merci Alexandre, et à bientôt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire