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dimanche 4 mai 2014

The Amazing Spider Man 2 - Marc Webb

Salut les gens, c'est les vacances et vous avez sans doute mieux à faire que de passer du temps sur Bullshit Ent, mais bon visiblement vous y êtes donc on continue.
Cette semaine j'ai vu The Amazing Spider Man 2 de Marc Webb, le deuxième opus de la seconde trilogie Spider Man. 
Les films Marvel c'est la tendance depuis le succès phénoménal d'Avengers, on avait déjà eu le pas terrible Iron Man 3, et l'apparemment réussi Captain America 2.
Que vaut donc ce TASM 2 ? Réponse maintenant.

MISE AU POINT

The Amazing Spider Man premier du nom, également réalisé par Marc Webb a une mauvaise réputation. Une réputation méritée, puisqu'il est franchement pas terrible. 
Pour le deuxième opus, Marc Webb (je me permets de signaler que "web" signifie "toile" en anglais, ce qui est super ironique, voilà voilà) rassemble la même troupe d'acteurs : Andrew Garfield dans le rôle titre, Emma Stone ; et également des petits nouveaux, notamment Jamie Foxx et Dane DeHaan.
Autrement dit, on part avec les mêmes bases que le 1, qui était médiocre. Donc on s'attendait difficilement à mieux en fait.
Et pourtant.

ET POURTANT

Et pourtant, force est de constater que The Amazing Spider Man 2 relève le niveau de son prédécesseur. 

Le problème du 1, c'est qu'on ne s'amusait pas, on nous racontait une histoire qu'on connaissait déjà, de manière plutôt banale, donc forcément on s'ennuyait.
Là c'est plutôt tout le contraire. On a le sentiment que Marc Webb a tellement voulu se rattraper qu'il a insisté sur tous les fronts pour être sûr que son film ait le moins de défauts possible. Ça se ressent vraiment et ça fait plaisir à voir.
La réalisation a pas concrètement évolué, mais ça ne pose pas plus de problèmes que ça. On est assez séduit par les arrêts sur image esthétiquement beaux, par les plans de New York, pourtant pas tous panoramiques. Marc Webb reste classique  se répéter, c'est louable, surtout sur une suite.
Là où on a des progrès notables c'est sur les personnages. Particulièrement au niveau de la psychologie. Déjà on peut se pencher sur Peter Parker qui a un problème concret avec la figure paternelle : tout le film tourne autour des travaux de son père et sur le fait que ce dernier ait abandonné son enfant. Il y a tout une quête psychologique pour retrouver la figure de son père disparu. Peter Parker (Andrew Garfield) est plus ou moins perdu puisque, jusque là, la seule figure paternelle qu'il avait l'a quitté : son oncle Ben. Ensuite on a tout son blocage par rapport au père de Gwen (Emma Stone) à qui il a juré de ne pas entrainer la jeune fille dans ses aventures héroïques. Enfin il y a l'épisode du petit garçon (et par extension de New York ?) qui voit en Spider Man une figure protectrice, bref un genre de père.
Tout ce développement de la figure paternelle dans le film fait mouche. On peut également mentionner, au delà de Peter Parker, les retrouvailles éphémères de Harry Osborne (Dans DeHaan) et de son père, ainsi que l'héritage à double tranchant que lui laisse ce dernier.

Bref, j'ai utilisé Peter Parker pour exemple, mais globalement tous les personnages ont leur lot de développement, même si à mon avis on aurait pu mieux exploiter l'histoire du père de Spider Man. D'ailleurs en parlant de développement de personnage, je crois que j'ai vraiment adoré l'histoire d'amour Peter/Gwen. Une histoire d'amour qui se résume par "c'est compliqué" mais qui respecte vraiment ses personnages et qui crée une empathie directe. On enlève les scènes d'actions et le film devient un film d'amour plutôt sympa. 

Là où le film met indubitablement des points, c'est aussi sur les scènes d'action. Déjà on a un travail très efficace sur l'animation des personnages (notamment la fluidité de Spider Man, soufflante) qui participe énormément à la sensation de vitesse lors des scènes d'actions (qui reposent souvent sur ce point en fait, à quelques exceptions près).
J'ai un gros coup de coeur pour la scène d'ouverture qui m'a vaguement rappelée celle de The Dark Knight Rises d'ailleurs. Les combats sont quasiment tous vivants, et parfois essoufflants tellement le rythme est soutenu. Bref, c'est bien un film de super héros en somme.

Le dernier grand point du film c'est la musique. J'ai adoré la plupart des musiques, ce qui s'explique principalement par le fait qu'Hans Zimmer a partiellement participé à la B.O. Et j'ai vraiment accroché à l'effet récurrent de musique intra/extra : plusieurs fois la musique d'un élément concret du film, devient la musique de fond de la scène. Un petit effet qui me fait toujours plaisir.

Au final la seule chose que je vais reprocher à ce film ce sont ses transitions, toujours un peu douloureuses tant on passe d'une scène à une autre de manière un peu brutale. Au début ça m'énervait, à la fin j'en pouvais plus. C'est dommage, sans ça le film était vraiment très bon.

CONCLUSION

Foncez voir The Amazing Spider Man 2, qui n'a rien à voir avec le 1, et ce grâce au travail exceptionnel qu'a fournit Marc Webb, soutenu par son casting efficace.
Il vaut le détour, et j'espère qu'on verra la bande de TASM2 dans le prochain Avengers.

LE MOT DE LA FIN

Cette semaine, deux mots de la fin pour le prix d'un, d'abord celui d'Alex, plutôt déterminé :
"Un Mad Max pathétique dans son rôle de méchant en manque de reconnaissance, un Harry qui donne envie de pleurer par sa médiocrité, un Spiderman consternant dans son immaturité et dans sa relation amoureuse fortement cliché. "
Et il s'empresse de rajouter : "Et des ralentis interminables."

Bon, pour nuancer ces propos d'une rare violence, voici le mot de Paul : 
"un film plutôt judicieusement tissé"
"les amazing spiderman c'est comme les crêpes le premier est un peu raté le deuxième est meilleur"

Merci, Paul tu sauves la critique.

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